Le gouvernement étudie la possibilité de diminuer le financement des établissements d’enseignement privé. En conséquence, plusieurs parents pourraient être obligés de renoncer à leur liberté de choisir l’école de leur enfant. Absurde!
Être parent, c’est vouloir offrir ce qu’il y a de mieux à sa progéniture. Quand les parents choisissent l’école de leur enfant, ils sont conscients qu’ils engagent l’avenir de ce dernier. Aussi, très peu d’entre eux prennent cette décision à la légère.
Beaucoup de familles sacrifient une part importante de leur revenu pour envoyer leur enfant à l’école privée. C’est leur choix. Si vous n’aimez pas votre travail ou le trouvez insuffisamment rémunérateur, vous pouvez donner votre démission. Si la ville ou le quartier dans lequel vous habitez ne vous convient pas, vous pouvez déménager. La liberté de choix, c’est avoir le contrôle sur sa vie; choisir l’école de son enfant, c’est vouloir exercer une influence sur son éducation.
La plus grande fourberie véhiculée dans le présent débat, c’est de laisser croire qu’en diminuant le financement des établissements privés, on fera payer les riches; qu’en coupant le secteur privé, pour engraisser le secteur public, on réduira les inégalités de revenu.
Au contraire, le pouvoir de choisir ne devrait pas être réservé à quelques bien nantis. C’est plutôt en augmentant le nombre de parents ayant la capacité financière d’offrir l’école privée à leurs enfants qu’on estompera les inégalités.
Si le gouvernement cherche vraiment à alléger les coûts de l’éducation, tout en améliorant sa qualité, il doit cesser de pénaliser la liberté de choix des parents. Il doit financer encore plus le secteur privé, qui pour l’instant ne reçoit que 60% de la subvention versée à l’école publique. Peu importe la façon de faire (crédit d’impôt, subvention à l’école ou chèque d’éducation que les parents peuvent dépenser dans l’école de leur choix), l’important c’est d'accroître la liberté de choix des familles.
Le principal danger dont il faut se méfier est que l’État saisisse le prétexte de sa réforme pour réglementer encore plus le secteur privé. Il faut davantage de diversité en éducation, pas moins. Si l’État ne veut pas faire confiance aux parents, qu’il nous explique comment il peut accorder le droit de vote à des individus aussi peu fiables…
Ne soyons pas naïfs, si plusieurs parents sont disposés à payer des milliers de dollars pour envoyer leur enfant au privé, c’est qu’ils estiment qu’il s’y épanouira davantage. Or, ce n’est pas en leur fermant l’accès aux écoles privées qu’on améliorera leur opinion de l’école publique. Au contraire, c’est en stimulant la concurrence que l’on condamnera les établissements publiques à l’excellence et que l’on convaincra les parents d’y envoyer leur enfant.
Bref, combattre les inégalités de revenu en éliminant l’école privée au profit de l’école publique est une aberration. Désolé, mais la richesse, c’est d’abord avoir la capacité de choisir. C’est seulement en donnant aux parents les moyens de choisir eux-mêmes l’école de leur enfant qu’ils auront le sentiment qu’en matière d’éducation, ils sont aussi riches que les riches.
Commentary
L’école privée pour réduire les inégalités
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Le gouvernement étudie la possibilité de diminuer le financement des établissements d’enseignement privé. En conséquence, plusieurs parents pourraient être obligés de renoncer à leur liberté de choisir l’école de leur enfant. Absurde!
Être parent, c’est vouloir offrir ce qu’il y a de mieux à sa progéniture. Quand les parents choisissent l’école de leur enfant, ils sont conscients qu’ils engagent l’avenir de ce dernier. Aussi, très peu d’entre eux prennent cette décision à la légère.
Beaucoup de familles sacrifient une part importante de leur revenu pour envoyer leur enfant à l’école privée. C’est leur choix. Si vous n’aimez pas votre travail ou le trouvez insuffisamment rémunérateur, vous pouvez donner votre démission. Si la ville ou le quartier dans lequel vous habitez ne vous convient pas, vous pouvez déménager. La liberté de choix, c’est avoir le contrôle sur sa vie; choisir l’école de son enfant, c’est vouloir exercer une influence sur son éducation.
La plus grande fourberie véhiculée dans le présent débat, c’est de laisser croire qu’en diminuant le financement des établissements privés, on fera payer les riches; qu’en coupant le secteur privé, pour engraisser le secteur public, on réduira les inégalités de revenu.
Au contraire, le pouvoir de choisir ne devrait pas être réservé à quelques bien nantis. C’est plutôt en augmentant le nombre de parents ayant la capacité financière d’offrir l’école privée à leurs enfants qu’on estompera les inégalités.
Si le gouvernement cherche vraiment à alléger les coûts de l’éducation, tout en améliorant sa qualité, il doit cesser de pénaliser la liberté de choix des parents. Il doit financer encore plus le secteur privé, qui pour l’instant ne reçoit que 60% de la subvention versée à l’école publique. Peu importe la façon de faire (crédit d’impôt, subvention à l’école ou chèque d’éducation que les parents peuvent dépenser dans l’école de leur choix), l’important c’est d'accroître la liberté de choix des familles.
Le principal danger dont il faut se méfier est que l’État saisisse le prétexte de sa réforme pour réglementer encore plus le secteur privé. Il faut davantage de diversité en éducation, pas moins. Si l’État ne veut pas faire confiance aux parents, qu’il nous explique comment il peut accorder le droit de vote à des individus aussi peu fiables…
Ne soyons pas naïfs, si plusieurs parents sont disposés à payer des milliers de dollars pour envoyer leur enfant au privé, c’est qu’ils estiment qu’il s’y épanouira davantage. Or, ce n’est pas en leur fermant l’accès aux écoles privées qu’on améliorera leur opinion de l’école publique. Au contraire, c’est en stimulant la concurrence que l’on condamnera les établissements publiques à l’excellence et que l’on convaincra les parents d’y envoyer leur enfant.
Bref, combattre les inégalités de revenu en éliminant l’école privée au profit de l’école publique est une aberration. Désolé, mais la richesse, c’est d’abord avoir la capacité de choisir. C’est seulement en donnant aux parents les moyens de choisir eux-mêmes l’école de leur enfant qu’ils auront le sentiment qu’en matière d’éducation, ils sont aussi riches que les riches.
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Pierre Simard
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