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| EST. READ TIME 3 MIN.Le Québec demeure l'une des provinces canadiennes ayant le moins de liberté économique
Le Québec se classe toujours parmi les provinces canadiennes les moins libres sur le plan économique, selon une nouvelle étude publiée aujourd’hui par l’Institut Fraser, un organisme canadien de recherche en politiques publiques indépendant et non partisan.
L’étude Economic Freedom of North America 2014 est fondée sur des données de 2012, les données complètes les plus récentes disponibles à la date de publication. Elle révèle que le Québec, deuxième province la plus peuplée du Canada, ne dépasse que les provinces maritimes, soit le Nouveau-Brunswick, la Nouvelle-Écosse et l’Île-du-Prince-Édouard.
« Les politiques du Québec, caractérisées par une lourde administration publique, une fiscalité élevée, des programmes sociaux inabordables et des relations de travail tendues, se traduisent par un niveau de vie inférieur, moins d’emplois – surtout pour les jeunes – et moins de débouchés par rapport aux provinces à l’ouest de sa frontière », déplore Filip Palda, senior fellow de l’Institut Fraser et professeur à l’École nationale d’administration publique.
L’étude établit le classement des 50 États américains, des 32 États mexicains et des 10 provinces canadiennes en fonction de leur degré de liberté économique – selon la taille du gouvernement, la fiscalité, la réglementation, etc.
L’Alberta est la province canadienne qui se classe le mieux (1er rang dans l’ensemble). Elle est suivie par la Saskatchewan (2e rang), Terre-Neuve-et-Labrador et la Colombie-Britannique (ex æquo au 3e rang), l’Ontario (6e rang), le Manitoba et le Québec (ex æquo au 18e rang), le Nouveau-Brunswick (30e rang), la Nouvelle-Écosse (52e rang) et l’Île-du-Prince-Édouard (65e rang).
Il convient de souligner que le PIB moyen par habitant des trois provinces les mieux classées en 2012 est légèrement supérieur à 72 000 $ CA, tandis que celui des trois provinces les moins bien classées est légèrement inférieur à 40 000 $ CA. Le PIB par habitant du Québec s’établissait à 44 000 $.
« Il existe clairement un lien entre liberté économique et prospérité. Les provinces privilégiant une faible fiscalité, une administration publique de petite taille et un marché du travail flexible affichent en effet une plus forte croissance économique. Par contre, les provinces qui jouissent d’un moindre degré de liberté économique connaissent un niveau de vie inférieur et moins de possibilités économiques », soutient Fred McMahon, coauteur de l’étude et titulaire de la Chaire de recherche Dr Michael A. Walker en liberté économique à l’Institut Fraser.
L’étude sur le degré de liberté économique en Amérique du Nord est inspirée de l’indice de liberté économique mondial de l’Institut Fraser, qui est le résultat de plus d’un quart de siècle de travail de plus de 60 universitaires, dont trois lauréats du prix Nobel.